La page blanche
Installation éphémère, Les Sables-d’Olonne.
S’il y a une origine à mon travail de plasticien, elle est sûrement contenue dans cette installation éphémère: un grand châssis planté entre le sable, la mer et le ciel…
Un impossible dessin blanc sur cette toile météo-sensible. Il semble plus suggérer la position d’un observateur à la manière des chambres claires (en posant cette toile, j’avais en tête le film The Draughtman's Contract, de Peter Greenaway).
Les seuls acteurs ici étaient les éléments naturels : l’eau qui se mélange à l’air formant les nuages, le sable qui se mélange à la mer à la marée montante, et enfin l’air de l’orage qui monte et qui emporte le sable de la dune.
De la toile plantée (posée comme un révélateur, une balise) ou du paysage en mouvement, lequel révèle l’autre ?
Etre habité et habiter le paysage…
Erwan Le Bourdonnec
Paris - 1998